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31 octobre 2019

Je suis le fier auteur de mon texte!

« Vous préférez dire auteure ou autrice ? »

            C’est un sondage posté sur une page Facebook consacrée à des concours d’écriture. Je réponds spontanément : « Auteur, tout court ».

            Voici un débat que j’ai toujours trouvé nul. S’acharner pour un e muet ou un suffixe, comme si l’existence de la femme se limitait à un phonème ou à une lettre supplémentaire, muette de surcroît !  Je ne comprendrai jamais cette animosité et cette obstination à vouloir féminiser les mots masculins, à y voir une sorte d’injustice ou d’inégalité… Et Dieu sait si je ne suis pour l’évolution de la langue ! Pour l’« évolution », justement ; ce phénomène naturel et spontané qui est le fruit d’une adaptation, d’une acclimatation ; cette évolution qui se fait en harmonie avec la vie, au même titre que l’Australopithèque et son inévitable marche vers le Homo Sapiens

            Mais se mobiliser pour un e, voilà qui m’est carrément insupportable ! Est-ce à ce point réducteur que d’être auteur ou professeur lorsque le talent, la compétence,  l’application ou la verve parlent d’eux-mêmes ? Est-ce se sentir « plus profondément femme » que d’afficher son genre par l’addition d’une lettre ? Est-ce faire preuve de force que de vouloir à tout prix bousculer l’évolution naturelle de la langue ? 

            Dans son noble parcours, la langue française n’a subi aucune pression ni aucun genre de chantage pour définir son statut standard en fonction des requis de la communication ; son évolution s’est établie dans la mobilité du temps et la fluidité des âges. A ma connaissance, jamais il n’y eut « sondage » ou « référendum» pour légaliser un terme. Même la normalisation de la langue et les règles du Bon Usage ont été définis non pas en fonction d’une humeur ou d’un crédo individuel ou minoritaire, mais juste par élimination de superflus introduits dans la langue française de par l’existence de variantes, dialectes ou registres. Ce n’est qu’une sorte d’épuration pour y voir plus clair et privilégier la langue standard qui fait l’unanimité.

            Quelqu’un s’est-il jamais demandé pourquoi des mots comme « victime », « vedette », « créature », « personne » sont des mots féminins alors qu’au niveau sémantique ils désignent aussi bien des hommes que des femmes ? Jusqu’à preuve du contraire les hommes ne se sont jamais rebellés ! Pourquoi donc s’acharner pour des termes comme « professeur », « auteur » ou « docteur », quitte à créer des mouvements féministes?  C’est ridicule, non ?

            Calmez-vous ! Ce ne sont que des mots « épicènes », c’est-à-dire des mots où le genre grammatical n’est pas apparent, point barre !

            Il y aurait beaucoup plus à « faire » pour défendre son statut de femme : se fier à la nature, car elle fait bien les choses…

            Tous ces mouvements féministes pour prouver que la femme est l’égale de l’homme… quelle misère !  Est-ce une physionomie plus menue qui en réduirait la grandeur ?

            Ceci dit, je ne confonds aucunement avec les pétitions et les mobilisations pour réclamer nos droits trop souvent bafoués, ou pour s’opposer à la violence et aux agressions qui sont malheureusement à l’ordre du jour. Alors là oui, certainement. On crie, on râle et on mord, et pour cause !

            Mais vouloir à tout prix déranger le parfait équilibre de la nature, voilà qui est vraiment réducteur et dévalorisant. La femme n’a pas besoin d’un 8 mars pour dire qu’elle existe ; elle existe tous les jours, elle se fait entendre et elle brille lorsqu’elle suit la synchronicité de l’univers…

            On n’est vraiment si fièrement femme que lorsqu’on n’a rien à prouver…

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Commentaires
Y
Merci ma belle
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A
Belle argumentation/ tu as tout dit... :)
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