Du côté de chez Yas...
"Quel oeil peut se voir soi-même?" se demande Stendhal dans La Vie d'Henry Brûlard. Donc à défaut de parler de moi, je parlerai d’elle, Yasmine, telle que je la vois...
Les italiens l'appellent "Yasminella", pour les français c'est "Yas" qui se taille la part du lion, pour les égyptiens elle est à la fois "Yasmina", "Yasso", "Jessica" et même "Juice"!! (allez savoir pourquoi!)... mille avatars pour une même personne qui est, selon l’humeur et les circonstances, joyeuse et amoureuse de la vie, souriante, optimiste, ambitieuse, rebelle, entêtée ou bien, tout au contraire, rêveuse, préférant le silence au fracas de la vie, et parfois triste et même boudeuse, mais toujours sincère dans ses sentiments, heureusement……
Mi-égyptienne mi-italienne, d’après la "répartition biologique", née à Rome et vivant à Alexandrie, elle porte dans son sang deux cultures, deux mentalités, deux modes de vie, mais qui convergent tous dans un seul coeur, un coeur toujours nostalgique du "cher là-bas", de là où elle n’est pas… Très italienne quand elle est en Egypte, entièrement égyptienne quand elle se trouve en Italie, et, à mi-chemin, une France qui l’a toujours nourrie, de par les études francophones à l'école, au lycée, à l’université et plus tard sur le plan professionnel. Licencée en littérature française en 1994, elle a choisi d’en faire un métier. Elle a donc poursuivi ses études supérieures à la faculté des Lettres, en se spécialisant en "Roman du XIXème siècle". Maîtrise en 1995, Thèse de Magistère en 2003, Doctorat en 2011 sur Pierre Loti, l’un des écrivains qui ont toujours nourri son imagination et touché son émotion… Parallèlement, elle enseigne le français à l’université où elle exerce la fonction de maître de conférence……
Amoureuse de la langue de Molière, elle lui dédie grand part de son temps, tantôt en se livrant à l'écriture de textes, d'impressions, dans ses multiples recueils commencés et jamais achevés, tantôt en composant des poèmes, des chansons en grande partie autobiographiques ou reflétant sa petite sphère intime, et tantôt, bien (trop!) souvent d’ailleurs, en délirant tout simplement de tout et de rien sur les ondes du net!!!!
Et bien-sûr, en se dédiant à ses chers étudiants du département de français...
Ses passions? Et bien vous en connaissez déjà une: l'écriture... Mais pas seulement, heureusement!! Comment ignorer tous ces grands artistes qui ont pointillé sa vie de tant de moments de bonheur? Ils sont trop nombreux pour les citer tous... mais elle ne manquera pas de faire un petit clin d'oeil à Patrick Bruel, cet artiste qui a joué un rôle colossal dans sa vie, et qui lui a permis, entre autre, de faire des connaissances extraordinaires et de tisser des liens d'amitié qui déplacent les montagnes et défient les mers et les océans!
Et comment oublier le foot, ce premier grand amour que son frère aîné lui a inculqué, lorsque déjà à deux ans, elle devait incarner "Dino Zoff", le mythique gardien italien, pour affronter la "grinta" de son frérot, qui était à tour de rôle, Cabrini, Tardelli, Bettega, Rossi, Causio, les stars de le Juve de l’époque!…
Mais pourrait-on passer à côté de sa plus grande passion ? les petits plaisirs quotidiens ? Oui, rien ne vaut une belle soirée en famille, à faire des bétises avec ses deux rayons de soleil, Omar et Lara, en les observant grandir, s’affirmer de plus en plus, avec leurs sales caractères qu’elle ne changerait pour rien au monde! (euh... si!!! des fois... et elle l'avoue!!!) Rien n’égale les retrouvailles, de plus en plus distanciées, hélas ! avec ses cousins italiens, ravivant des souvenirs qui lui sont si chers! Et bien-sûr, les soirées entre copines, les fous-rires toujours aussi retentissants que ceux de leurs 17 ans, les discussions existentielles qui les ramènent toujours au point de départ, ou tout simplement, un bon café, un beau livre, un film où l’humain est de rigueur (et non ces effets d’émerveillement absolument hollywoodiens reflet d’une technologie qui réduit l’être humain à un robot), et puis les balades sans but le long de la mer d’Alexandrie en hiver, à suivre les métamorphoses d’un ciel nuageux ou d’un soleil qui s’éclipse, balades qui sont devenues un luxe pour elle depuis la naissance de sa petite Lara, mais qu'elle reprendra sûrement un jour...
Mais tout n’est pas aussi rose qu’un coucher de soleil… Rien ne la révolte plus que l’injustice! les grandes injustices de l’humanité bien-sûr, mais aussi les "petites" injustices quotidiennes qui laissent toujours des traces, qui teintent les sourires de tristesse et de regret, et qui souvent, mine de rien, marquent le destin des plus susceptibles……
Ce qui l’agace? L’ humidité d’Alexandrie en été, les Frères dits "musulmans", la chaleur étouffante, l’embouteillage, les personnes je-sais-tout et, plus que tout… les cafards!!!!! "L’agacer" est un terme trop doux pour qualifier l’aversion et l’horreur qu’elle ressent vis-à-vis de ces sales bêtes! Heureusement elle n’en voit pas souvent, mais si par malheur l’une d’elles flaire l’idée de lui rendre une petite visite, rien ne la délivrera de la plus cruelle et la plus tragique des fins, non pas par ses soins (jamais!!!!!!!) mais par ceux des personnes qu’elle aura appelées au secours!… (un jour elle vous publiera le texte qu'elle avait écrit à ce sujet! si si!!)
Ce blog se voudra un peu le condensé de tout cela... ce sera justement son "chemin faisant", comme l'indique le titre; un chemin qui suit son cours sous les caprices de la nature, parfois clémente, parfois hostile, parfois banale et parfois spectaculaire... un chemin qui ne mène nulle part, sinon aux recoins les plus vécus et les plus palpitants - souvent par leur insignifiance - d'une âme passionnée...
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